L’estime de soi et la confiance en soi  : la réponse d’un coach certifié

L’estime de soi et la confiance en soi : la réponse d’un coach certifié

 

Comprendre ses composants, son origine et les enjeux en entreprise…

Dans notre activité de coach certifié en entreprise, nous sommes souvent confronté à la notion de « confiance en soi« . Il est fréquent que le coaché, ou son N+1 fasse état de ce « problème » qui expliquerait le pourquoi de tel ou tel comportement ou besoin d’amélioration…

Soyons clair ! le travail du coaché avec son coach certifié ne porte pas systématiquement sur ce sujet suggéré… mais il faut dire que le manque de confiance en soi au travail peut amener le coaché à une multitude de comportements « réflexes » limitant. C’est donc de notre responsabilité de coach certifié d’explorer avec notre client si un travail sur le manque de confiance en soi au travail peut apporter une amélioration ou débloquer des situations bloquantes par exemple.

Il faut cependant être très attentif aux comportements très variés qui sont une forme de « réponse » personnelle de chaque coaché à ce problème supposé. En effet ce « manque » supposé peut entrainer des réponses multiples et apparemment contradictoire ! Un manager manquant de confiance en lui pourra adopter un comportement très directif et autoritaire… ou le contraire !

Etat des lieux :

L’estime de soi qui détermine la confiance que l’on a en ses capacités, qui détermine l’idée que l’on a de son aptitude à faire face à une situation donnée,

L’estime de soi qui influe sur notre adresse à déjouer pièges et embûches,qui intensifie l’énergie dont on dispose pour triompher des obstacles, n’est pas donnée à la naissance.

L’estime de soi se gagne, se construit et s’acquiert. Nous pouvons et devons être les artisans de notre propre estime.

Améliorer sa confiance en soi c’est très possible en coaching en entreprise !

Dans cet article, dans notre métier de coach en entreprise, nous envisagerons des solutions pour fortifier notre estime et nous  garderons à l’esprit que rien dans l’estime de soi, qu’elle soit bonne ou mauvaise, n’est jamais acquis, rien n’est immuable mais tout d’abord nous nous demanderons de quoi est composée l’estime de soi.

Estime de soi vient du latin aestimare qui a une double définition : Déterminer la valeur de et avoir une opinion sur.. Il s’agit donc de déterminer, la valeur que l’on s’accorde à soi même et l’opinion que l’on a de soi même. La meilleure synthèse de l’estime de soi, trouvée par Christophe André et François Lelord dans leur ouvrage : « l’estime de soi » chez Odile Jacob, réside dans cette phrase d’un adolescent : «L’estime de soi ? Eh bien, c’est comment on se voit, et si ce qu’on voit on l’aime ou pas»

Comment alors définir cette estime de soi ? Et surtout qu’en faire ?

Il existe trois éléments fondamentaux à prendre en considération :

  • L’ AMOUR DE SOI :

La capacité à s’aimer malgré ses défauts. Le fait d’être bienveillant envers soi-même Elle induit la stabilité de notre propre estime.

  • La VISION DE SOI :

La capacité d’analyse de ses qualités et défauts. Une conviction orientée soit du côté des qualités, soit du côté des défauts va déterminer notre estime de soi : basse (conviction du côté des défauts) ou haute (conviction du côté des qualités)

  • La CONFIANCE EN SOI :

La certitude que l’on peut agir de manière adéquate dans une situation à enjeu; la croyance en ses capacités à aller de l’avant.

estime de soi Ces trois piliers sont interdépendants. Si un de vos piliers est creux et mal construit alors c’est toute la structure qui branle et perd en stabilité; une déficience dans l’une de ces trois catégories entraîne, en général, une carence, ou tout du moins une faiblesse dans les deux autres catégories. Néanmoins rien n’est irréversible, et il est possible de reconstruire, de renforcer un de ces trois piliers. Du fait de leur interdépendance, il est possible de se focaliser sur le pilier le moins fragile, ou sur celui qui apparaît le plus facile à consolider pour que la structure d’ensemble gagne en stabilité. Par exemple : nourrir, entretenir et sculpter son amour de soi, équivaut à renforcer sa vision et sa confiance en soi, et vice versa.

Certes l’estime de soi est prédéterminée par les miroirs de l’enfance, par la représentation qu’autrui se fait de nous projetée sous nos yeux d’enfant. L’amour reçu, ou non, pendant l’enfance façonne l’image que l’on a de soi. Il existe des miroirs déformants et l’image que se fait autrui dépend de ses propres filtres. Petit nous n’avons pas assez de recul pour avoir une vision claire et nette de ce que nous sommes, pour ‘faire le tri’. C’est l’image que vont nous renvoyer nos proches qui va devenir notre propre représentation.

Mais cette représentation n’est pas figée et c’est sur quoi, en tant que coach certifié, nous allons travailler avec le client afin de la rendre plus conforme à ce qu’elle est réellement.

Si on en croit Sartre «on peut toujours faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous». Nous ne sommes sûrement pas responsables de ce que nous recevons en héritage mais nous sommes responsables de ce que nous en faisons.

Attention il faut éviter de se survaloriser. Il faut trouver le juste point comme dirait Pascal, le juste milieu. La question n’est pas tellement de choisir entre une « bonne » ou une « mauvaise » image de soi mais plutôt de trouver une juste image de soi, celle qui vous correspond et vous apporte du mieux être.

Faisons un test voulez-vous :

Imaginez-vous dans une assemblée, style convention avec vos collègues ou confrères, avec des ‘familiers inconnus’… Maintenant on vous demande de voter à main levée, sous les yeux de tous, et de choisir une de ces trois propositions :

  • J’ai une excellente image de moi.
  • J’ai une image de moi qui n’est ni excellente ni mauvaise.
  • J’ai une très mauvaise image de moi.

Normalement, à moins que vous ne soyez l’exception qui confirme la règle, la majorité des individus bottent en touche en choisissant la réponse la plus neutre possible. (A noter que si le vote est secret le résultat n’est pas du tout identique). Outre que cela démontre la pression du groupe sur l’individu, il est intéressant de noter que, surtout en Europe, nous sommes passés maîtres dans l’art de ne pas nous mettre en valeur.

On ne se dévalorise pas certes, mais on ne se valorise pas non plus, on reste dans la neutralité. Ce faisant nous nous dévaluons, car ne pas valoriser ses qualités revient à les passer sous silence, ce qui est en soi une certaine dévalorisation qui peut amener à une basse estime de nous-mêmes.

Pour rester dans le concret, il est très important de veiller aux sources de l’estime de soi.

Prenons le cas d’un enfant, nous pouvons repérer quatre types de pression exercée sur lui : celle des parents, celle des enseignants, celle des amis, celle des camarades de classes.

Si vous retranscrivez ce schéma dans votre environnement :

Identifiez quelles pressions ont été et  sont exercées sur votre propre estime , par qui : collègues, patrons, managers, confrères, inconnus dans la rue… quelle est leur intensité, quelle est leur influence ?

 Une manière de travailler concrètement à équilibrer votre estime de soi par l’approche coach certifié.

Selon les travaux de C. André et F. Lelord, Il existe deux grandes questions : Suis-je aimé ? Suis-je compétent ?

confiance en soiPour améliorer son estime de soi il est conseillé de s’entourer de personnes positives qui témoignent à bon escient leur approbation et qui savent reconnaître vos compétences ; non pas des fans ou des supporters inconditionnels mais des personnes qui ont le sens de l’analyse, et l’art d’exprimer des critiques ou des remerciements constructifs. De tels strokes (caresses ou encouragements)  forment le ciment avec lequel vous pourrez consolider votre confiance en vous.

Viser un juste équilibre… de confiance en soi

On parle souvent de basse estime de soi et de haute estime de soi.

Je tiens à souligner qu’une basse estime de soi n’est pas forcément une mauvaise chose ! et qu’une haute estime de soi n’est pas toujours positive.

Une haute estime de soi peut être source d’aveuglement et d’entêtement ; pour ne pas perdre la face nous fonçons droit dans le mur car nous n’avons pas su tenir compte des conseils et des avertissements de nos partenaires.

A contrario une estime de soi dite ‘basse’ permet de mieux tenir compte des conseils, ainsi que des points de vue différents du sien; elle est également source d’humilité et de modestie, qualités qui sont généralement plus appréciées que la vantardise et l’orgueil.  

 Un exemple concret.

Lors d’une mission de coaching en entreprise, nous constatons que le manque d’estime de soi de l’un de nos clients, un manager qui selon ses supérieurs hiérarchiques manquaient beaucoup d’assurance et de confiance en lui, s’est révélé être en réalité un point fort pour faire de lui un ‘vrai‘ manager.

Il ne s’est pas transformé du jour au lendemain en leader charismatique entraînant les foules ;  je ne vous parle pas de magie. Il a développé son propre style de management, plus introverti selon certains, mais très efficace dans son contexte.

Le coach certifié en entreprise accoutumé à ce genre d’expérience,  dirait qu’il s’agit d’un management plus calme, plus réfléchi, plus approfondi. La prise de conscience de ce qu’étaient ses points forts (le calme, la concentration, la réflexion, l’observation, l’autonomie..)  lui a offert la possibilité d’assumer son ‘leadership introverti’.

Puisqu’il existe différents types de personnalité il faut différents profils de manager. Si certaines équipes ont besoin d’un leader charismatique qui donne des directives claires et nettes, qui sache dire non et qui ne se perde pas dans la recherche permanente d’un consensus contreproductif; d’autres requièrent un management plus participatif, plus « slow management ».

Toutefois il est important de ne pas associer automatiquement une bonne estime de soi à un type de leadership charismatique et extraverti et inversement une mauvaise estime de soi à un leadership introverti. Notre client manquait certes de confiance en lui,  mais cela était fortement accentué dans l’esprit de ses collaborateurs par sa personnalité plus ‘introvertie’. Si la question vous intéresse et que vous souhaitez pousser plus loin cette réflexion je vous invite à lire ce très bon article en deux parties de Karine Aubry : leadership et introversion (http://www.kolibricoaching.com/leadership/leadership-introversion/).

Grâce au coaching il a été possible de transformer le  ‘point faible’ de notre client en ‘point d’appui’ pour, d’une part modifier et améliorer l’image que ce manager avait de lui même, et d’autre part lui permettre de prétendre à de plus grandes responsabilités en démontrant l’utilité de son mode leadership.

Avez vous besoin de petits pas ?

Si l’estime de soi est un cercle vertueux, la mésestime de soi est au contraire un cercle vicieux. Or il est tout à fait envisageable d’agir soit sur la vision que l’individu a de lui même, soit sur la confiance qu’il s’accorde. En choisissant des objectifs simples et atteignables à la frontière de la zone de confort et d’inconfort du client (technique des petits pas), grâce à la multiplication de petites victoires et de petites célébrations nous pouvons changer notre vision de nous-mêmes ainsi que celle du monde et des autres.

Il est possible, grâce à un accompagnement professionnel, de passer du cercle vicieux de la mésestime de soi au cercle vertueux de l’estime de soi.

Pour notre part, nous utilisons parfois des techniques, des protocoles aidants, comme la PNL (programmation neuro linguistique), les tests de personnalité (MBTI, processcom…)…

Ce même client nous a écrit plus tard pour nous remercier, car il est maintenant à la tête d’une équipe plus importante. Et ayant vécu sa transformation positive, il est armé pour accompagner ses collaborateurs et les faire grandir dans ce domaine également.

 L’estime de soi, un élément en perpétuel mouvement

L’estime de soi est comme nous l’avons vu une notion en permanente évolution, en permanente redéfinition. Se pose alors la question suivante :

Comment construire, reconstruire, consolider son estime de soi alors qu’elle est constamment mise sous pression ?

Vous souhaiter entretenir l’estime que vous avez de vous-mêmes ou la modifier, seulement comment faire ? Nous avons vu qu’il suffit parfois de changer une seule pièce du puzzle, de remplacer un seul rouage pour entamer la transformation du système dans son ensemble.

Voici des pistes de réflexion pour travailler votre estime de vous.

Je citerai ici les neuf clefs de l’estime de soi répertoriées  par Christophe André et François Lelord dans leur livre «L’estime de soi» au chapitre Je m’aime donc je suis :

Pour modifier notre amour de nous-mêmes, notre vision de nous-mêmes ou notre confiance en nous-mêmes  il est bon :

  • De se connaître
  • De s’accepter
  • D’être honnête envers soi-même
  • D’agir
  • De maîtriser le «critique intérieur»
  • D’accepter l’idée de l’échec
  • De s’affirmer
  • D’être empathique
  • De s’appuyer sur le soutien social

Il existe donc neuf clés réparties dans trois registres  différents : rapport à soi, rapport à l’action et rapport aux autres… Il existe donc neufs leviers, neufs points d’appui sur lesquels en fonction de chaque personnalité vous pourrez agir.

Le regard-jugement que l’on porte sur soi est fondamental pour notre équilibre psychologique. Lorsqu’il est positif il permet d’agir efficacement, de faire face aux difficultés. Quand il est négatif il engendre nombre de désagréments et de souffrances qui perturbent notre quotidien. Prendre le temps de mieux cerner son estime de soi n’est donc pas un exercice inutile : c’est même l’un des plus fructueux qui soient.”

Cependant toute volonté de changement demande du courage, de la persévérance, se heurte à des résistances et provoque des blocages. En tant que coach certifié en entreprise, nous accompagnons nos clients sur ces voies en empruntant parfois des chemins détournées et des aides personnalisées trop nombreuses pour les résumer ici. Contactez nous pour un entretien téléphonique.

Article inspiré d’un exposé sur l’estime de soi de Fayz Mustapha et Jean-Marc Sika « d’Humanités et Management » d’après la lecture du livre « l’Estime de soi ». Avec l’aide d’Alexandre Delmas.

Bibliographies :

L’estime de soi  de Christophe André (Psychiatre et psychothérapeute français. Spécialiste des troubles anxieux et dépressifs) et François Lelord (Psychiatre et écrivain français).

Thierry Pacaud Coach et conseil en Communication

 

Thierry Pacaud.  Dirigeant, Coach Systémique exécutif certifié, Psychopraticien en Programmation Neuro-Linguistique (PNL)| Président du Cercle pour la Motivation | Vice-Président Paris IdF de l’International Coach Federation

 

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