MBTI : Rationnel ou Relationnel, comment prenez-vous vos décisions ?

MBTI : Rationnel ou Relationnel, comment prenez-vous vos décisions ?

 

Après l’orientation de l’énergie (Introversion ou Extraversion) et la collecte des informations (Sensation ou Intuition), le mode de prise de décision constitue la troisième dimension du modèle MBTI ®, entre Pensée (ou T pour Thinking) et Sentiment (ou F pour Feeling).

 

MBTI Pensée Sentiment
* « Elle a de bonnes références »
« Je l’aime bien »

 

La Pensée (T), ou préférence pour le rationnel

Les personnes se reconnaissant une préférence T recherchent avant tout l’objectivité et l’impartialité lorsqu’ils prennent des décisions. En situation professionnelle, ils ont tendance à :

– mener une analyse logique, raisonnée et objective de l’ensemble des paramètres,
interroger, confronter et affirmer leurs idées de façon directe, rechercher les failles dans une argumentation ou un processus,
– privilégier les décisions transposables à d’autres situations et d’autres personnes, les règles et systèmes de valeurs applicables au plus grand nombre, une approche détachée, au moment de la prise de décision,
– s’intéresser davantage aux systèmes, processus et organisations.

 

Le Sentiment (F), ou préférence pour le relationnel

Les personnes se reconnaissant une préférence F recherchent avant tout l‘harmonie individuelle et interpersonnelle lorsqu’ils prennent des décisions. En situation professionnelle, ils ont tendance à :

– traiter les situations avec une approche empathique, en analysant en premier lieu l’impact de la décision à prendre sur les personnes concernées,
– rechercher le consensus, accepter a priori tous les points de vue, utiliser leurs capacités relationnelles pour faire passer leurs idées et projets, s’appuyer sur les points d’accord dans une discussion,
– privilégier les décisions adaptées à la situation particulière et aux circonstances personnelles, permettant de traiter chaque personne ou situation de manière unique, en accord avec leur propre système de valeurs,
– s’intéresser davantage aux personnes.

 

Si vous êtes plutôt T : quelques conseils

Si vous travaillez avec des personnes de préférence F, vous pouvez :

– garder à l’esprit que ce que vous dites pourra être pris personnellement par votre interlocuteur, même si ce n’est pas votre intention,
– accepter de montrer davantage votre côté humain lors d’une explication ou d’un conflit, en partageant par exemple tout ou partie de ce que vous ressentez dans cette situation,
– vous souvenir que les autres peuvent d’abord avoir besoin de soutien, et pas d’analyse, en cas de difficultés,
– vous entraîner à montrer à votre interlocuteur comment il pourra bénéficier personnellement de ce que vous proposez.

 

Si vous travaillez avec d’autres personnes de préférence T, vous pouvez :

– veiller à ne pas vous laisser embarquer dans une logique de compétition et d’argumentation sans fin, savoir quand il est nécessaire de vous arrêter,
– reconnaître que vous ressentez vous aussi des émotions lors de conflits et de difficultés, et en tenir compte plutôt que les ignorer,
– lorsque vous examinez des solutions possibles, vous demander quel en sera l’impact sur les personnes concernées,
– vous souvenir que céder dans une discussion ou flatter l’ego de votre interlocuteur n’est pas un échec ni un signe de faiblesse, reconnaître lorsqu’il est prioritaire de préserver la relation plutôt que d’avoir raison.

 

Si vous êtes plutôt F : quelques conseils

Si vous travaillez avec des personnes de préférence T, vous pouvez :

– vous entraîner à tenir et argumenter vos prises de positions,
– vous souvenir que toute critique ne vous attaque pas personnellement, et vous-même, de temps à autre, formuler une critique justifiée en tenant à distance tout sentiment de culpabilité,
– apprendre à présenter à votre interlocuteur les arguments logiques et rationnels soutenant ce que vous proposez,
– éviter de dire trop souvent « je suis désolé(e) », « vous avez raison », de céder ou d’endosser à tort une responsabilité pour préserver l’harmonie à tout prix.

 

Si vous travaillez avec d’autres personnes de préférence F, vous pouvez :

– veiller à votre tendance à éviter la confrontation, vous souvenir que le maintien du dialogue et d’une relation harmonieuse n’est pas en soi résolutoire des difficultés, et qu’un conflit bien résolu peut constituer une expérience importante d’apprentissage,
– éviter de venir systématiquement au secours de vos collègues en difficulté, ou de prendre personnellement tout ce qui est dit,
– en situation commerciale ou de négociation, penser à rester centré(e) sur les besoins et attentes de votre client ou interlocuteur, pas sur les vôtres.

 

Diversité et complémentarité

Cette dimension du MBTI ® peut être source d’interprétations erronées, compte tenu des mots utilisés par Jung, et qui semblent, davantage que pour les autres dimensions, porteurs de connotations et de stéréotypes : on associera davantage la Pensée (T) à l’intellect, et le Sentiment (F) à l’émotionnel.

Il est essentiel de rappeler que les T ressentent des émotions, et que les F pensent et raisonnent ! Les deux types peuvent d’ailleurs être tout aussi « intellectuels » qu' »émotionnels » – on s’attache ici seulement au processus préféré pour prendre une décision, et qui ne sera pas toujours lisible par l’extérieur.

Reconnaître son propre processus préféré, et comprendre la préférence opposée, sont des leviers de performance essentiels dans de nombreuses situations managériales et commerciales. De même, les équipes peuvent améliorer sensiblement leur performance et leur bien-être, en travaillant ensemble sur leurs zones de complémentarité.

Ainsi, les T peuvent trouver les F illogiques, émotionnels, susceptibles, imprévisibles… mais ont besoin d’eux pour mieux prendre en compte les impacts des produits, services, opérations et organisations sur les personnes concernées.

Aussi, les F peuvent trouver les T insensibles, rigides, critiques ou durs… mais ont besoin d’eux pour être plus objectifs, plus fermes, mieux mesurer les coûts et les bénéfices d’une décision à prendre.

Enfin un rappel ! nous décrivons ici des types de personnalités, et pas des personnes. Chacun de nous est composé de multiples facettes… Ne l’oublions pas et gardons nous de mettre chacun dans une « boite ».

 

 

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